Letra de Luis César Amadorii
Música de Francisco Canaro
Traducido por Henry Deluy, en la publicación «Tango: une anthologie».
Ed. P.O.L., Paris, 1988.
Vieux mur du faubourg,
ton ombre a été ma compagne;
de mon enfance sans splendeur,
ton chèvrefeuille a été l’ami.
Quand mon premier amour tremblant
a embrassé mon âme de son espoir,
moi, ainsi, près de toi, pur et heureux,
j’ai chanté ma première confessión.
Chèvrefeuilles en fleur qui m’ont vu naître,
vous avez surpris mon amour dans le vieux mur
dont les humbles caresses sont comme la tendresse,
première et chérie que je lui porte.
Chèvrefeuilles en fleur qui grimpent toujours,
vos bras sont tenaces et doux comme ceux de l’autre;
et puisque chaque année vos fleurs renaissent..
faites que mon premier amour ne meure pas…
Les années ont passé et je viens
raconter mes déceptions, mon vieux mur…
J’ai appris ainsi qu’il faut feindre
pour vivre décemment;
que l’amour et la foi sont des mensonges
et que les bens rient de la douleur.
Aujourd’hui que l’a vie m’a puni,
qu’elle m’a enseigné son amer credo,
vieux mur, je m’approche de toi
et je te dis avec émotion, comme hier
Chèvrefeuilles en fleur qui m’ont vu naître,
vous avez surpris mon amour dans le vieux mur
dont les humbles caresses sont comme la tendresse,
première et chérie que je lui porte.
Chèvrefeuilles en fleur qui grimpent toujours,
vos bras sont tenaces et doux comme ceux de l’autre;
et puisque chaque année vos fleurs renaissent..
Pourquoi mon premier amour ne revient-il pas?