Letra de Charles Aznavour
Música de Charles Aznavour
Je vous parle dŽun temps
qui les moins de vingt ans
ne peuvent pas connaître.
Nous sommes en ce temps-lá
acrochés les lilas
juste sous nous fenetrês,
et,si lŽhumble garni
qui nous servait de lit
ne payait pas des milles,
cŽest lá quŽon cŽest connue,
moi, qui criait famine,
et toi, qui possais nue.
La bohême, la bohême,
ça voulait dire on a vingt ans…
La bohême, la bohême,
et nous vivions d lŽair du temps.
Dans les cafés voisins
nous etions quelques-uns
qui attendions la gloire,
et, bien que misereux,
avec le ventre creux,
nous ne cessions de croire,
et dans quelques bistrots,
contre un bon repas chaud
on-nous prenait une toile…
Nous recitions des vers
groupés autour du poêle,
en oubliant lŽhiver…
La bohême, la bohême,
ça voulait dire: Tu es jolie…
La bohême, la bohême,
et nous avions tous bû des nuits…
Souvent je me arrivai
devant mon chevallet,
de passer des nuits blanches,
retouchant mes dessins
de la ligne dŽun saint
de garde-dimanche,
et, ce nŽest quŽau matin
quŽon sŽasseyait enfin
devant un café-crême,
et,puis, aimer. Dis,
fallait-il que lŽon sŽaime
et quŽon aime la vie…
Quand, au hazard des jours,
je mŽen vais faire un tour
a mon ancien adresse,
je ne reconnais plus
ni les murs, ni les rues,
quŽon vu ma jeunesse.
En haut dŽune escalier
jŽai cherché lŽatelier
dans rien ne plus subsiste…
Dans, son nouveau decor,
Montmartre semble triste
et les lilas sont morts.
La bohême, la bohême…
On etait jeune, on etait fou.
La bohême, la bohême…
dejá ne va plus rien dire du tout…
(La música gira in crescendo)