Tango (IV)

Letra de Mano Solo
Música de Matu

De Mano Solo: Les années sombres, Paris

Faut voir comment qu’on tronçonne les rêves,
c’est la vraie boucherie
et t’as l’espoir qui coule là
puis qui se répand
sur un carrelage tout blanc
à la morgue du désir
au cimetière d’un fil
et je retrouve le vent d’hiver
et je retrouve la pluie d’hier.
Pour le prochain coup
je suis pas sûr de tenir debout,
je suis pas sûr d’être encore assez vivant
va peut être falloir
que je m’arrête là maintenant,
que je remette sur mon dos voûté
ma défroque de givre
et mon coeur en parpaing,
en parpaing,
Ça rime avec ne pars pas,
va encore falloir se rogner une patte
et ramper dans un autre monde
dans d’autres mâchoires à broyer les histoires.
C’est pas une vie la sécheresse en hiver
toute cette peau sur des hectares
que seul le vent glacé vient durcir
jusqu’à craquer,
c’est pas une vie
la sécheresse en hiver
même si c’en a tout l’air,
c’est pas une vie.